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Channel: Éditoriaux – Aurore boréale
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Se rappeler et… célébrer!

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Ce numéro célèbre la culture sous toutes ses formes et nous donne en quelque sorte un rayon de soleil en cette période hivernale. Les idées foisonnent et certaines personnes ne manquent pas d’ingéniosité et de courage pour réaliser leurs projets.

À commencer par les deux expositions qui ont débuté ce mois-ci au Yukon Artists @ Work et à la galerie Arts Underground. La première, intitulée « Reel Art : Celebrating Yukon Cinema », célèbre le 70e anniversaire du Yukon Theatre et le 40e anniversaire de la Yukon Film Society. Les artistes étaient invité·e·s à raconter et à transposer leurs histoires personnelles avec le cinéma, soit en lien direct avec des expériences vécues ici au Yukon, soit comme spectateurs et spectatrices ou, encore, parce qu’ils et elles ont été impliqué·e·s dans la création d’un film. Le résultat est une mosaïque d’œuvres allant de la sculpture au dessin, en passant par l’assemblage et la peinture.

Se rendre dans cette galerie d’art, c’est un peu retrouver le plaisir de se plonger dans le passé, de partager les souvenirs qu’ont les artistes du cinéma de la capitale yukonnaise et de les imaginer.

Par exemple, Neil Graham a peint Watching Jurassic Park en souvenir du film projeté au Yukon Theatre en 1993. Des émotions encore bien présentes, selon lui. Il se rappelle encore la salle littéralement vibrer à l’arrivée du féroce dinosaure. Bref, « aller au cinéma devient une expérience communautaire », résume la commissaire de l’exposition, Marie-Hélène Comeau.

La deuxième exposition, « Maux et merveilles », fait briller six artistes francophones qui, chacune à sa manière, ont exprimé ce thème à travers des œuvres variées allant de la broderie à la peinture, en passant par la photographie.

Se rappeler et célébrer aussi en musique. Par exemple, le 11 février dernier, l’Association franco-yukonnaise a organisé un 5 à 7 pour le lancement du Mois de l’histoire des personnes noires. Cet événement est l’occasion de rappeler la contribution des personnes noires à l’histoire du Canada et de la célébrer en musique.

Au Yukon, les idées foisonnent et on ne manque pas d’inspiration pour réaliser des projets innovants. C’est le cas de la série Web « documentaire » Northern Tails, une production 100 % yukonnaise qui rencontre un certain succès depuis son lancement des activités à la fin 2024. Cette série, mettant en scène un écureuil et sa bande, nous invite à une immersion dans la forêt boréale et les défis qu’elle et ses habitants rencontrent. Sa particularité? Raconter ces histoires avec des marionnettes! Une façon de se souvenir, pour les plus nostalgiques d’entre nous, des productions réalisées dans les années 1990 et au début des années 2000.

Cette série se veut ludique et accessible et s’adresse davantage aux plus jeunes, tout en faisant plusieurs clins d’œil aux plus grands. Malgré les défis rencontrés par l’équipe de tournage, elle n’en est que renforcée et fière, capable de trouver des ressources pour relever n’importe quel défi. Bref, la polyvalence des résident·e·s du territoire yukonnais n’est plus à prouver. Beaucoup d’entre nous sont de vrais couteaux suisses.

Un autre fait notoire est le lancement du premier journal étudiant de l’École Émilie-Tremblay, La Griffe du Grizzly. Ian Turcotte, élève de sixième année, en est le rédacteur en chef. Épaulé par deux enseignantes, le jeune garçon ne manque pas d’idées pour le nouveau journal, résultat d’un travail créatif et endurant.

Cette ingéniosité et cette force transparaissent également à travers le portrait de Francis Poulin, Québécois d’origine, vivant à Dawson depuis une vingtaine d’années. Son parcours inspirant est un exemple de résilience.

En parlant de force et de courage, on ne peut passer à côté de la résilience de Mathieu Bouchard, gagnant de la Yukon Arctic Ultra, une course qui s’étend sur plus de 600 km et que les athlètes parcourent à pied, à vélo ou à ski. Cette course emprunte le nouveau tracé de la Yukon Quest. Cette édition a été marquée par des conditions particulièrement rudes avec des températures plongeant jusqu’à -50 °C. Seul·e·s six participant·e·s sur 46 ont franchi la ligne d’arrivée à Faro.

Enfin, d’autres ont à cœur la cause de l’autisme qui touche de plus en plus de personnes au Canada. À ce sujet, une collaboration est en cours entre le Partenariat communauté en santé (PCS), Autisme Yukon, la Commission scolaire francophone du Yukon et le Centre de développement de l’enfant. Face aux défis, des solutions sont mises en place à Whitehorse pour faciliter la vie de celles et ceux vivant avec le trouble du spectre de l’autisme, ainsi que pour leur entourage, car, rappelons-le, l’autisme n’est pas une fatalité.

Bref, en cette période hivernale, nous ne manquons pas de ressources pour mener à bien nos projets les plus chers.


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